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Les récentes statistiques confirment l’effondrement de l’activité économique à travers le monde suite aux mesures de confinement visant à enrayer la propagation du COVID-19. Ainsi, le PIB aux Etats-Unis a baissé de 4,8% en rythme annualisé au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de l’année passée, bien que les mesures de distanciation ne furent en place que durant les deux dernières semaines de mars, écrivent Guy Wagner, chief investment officer de BLI - Banque de Luxembourg Investments, et son équipe, dans leur analyse mensuelle, les ‘Highlights’.

« Dans les pays industrialisés, l’ampleur du choc économique devrait atteindre son sommet au deuxième trimestre », dit Guy Wagner, chief investment officer et administrateur-directeur de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments.

 

Les indicateurs économiques mondiaux s’effondrent

En avril, les indices composites des directeurs d’achat (mesurant le niveau d’activité aussi bien dans les services que dans le secteur manufacturier) se sont encore affaissés malgré leur plongeon déjà enregistré le mois précédent, s’établissant ainsi à 27,4 aux Etats-Unis, 13,5 dans la zone euro et 27,8 au Japon. « L’Europe semble être la région la plus affectée, la Banque centrale européenne tablant sur un recul de 15% du PIB sur un an au deuxième trimestre. » En Chine, le PIB a reculé de 6,8% en comparaison annuelle au cours des trois premiers mois de l’année, ce qui constitue la première baisse depuis le début des statistiques en 1992. « Etant donné les perspectives de récession et la forte chute des prix pétroliers, les pressions déflationnistes vont s’intensifier dans les prochains mois », estime l’économiste luxembourgeois. Aux Etats-Unis et en Europe, les taux d’inflation ont reculé au mois de mars.

 

Le S&P500 enregistre la plus forte hausse mensuelle depuis janvier 1987

Après la chute historique des marchés actions en mars, le rebond en avril a été tout aussi spectaculaire. Le S&P500 a enregistré sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 1987. « Au niveau sectoriel, le rebond a été porté par l’énergie, la consommation discrétionnaire et les matériaux. Les secteurs cycliques demeurent toutefois en bas du classement depuis le début d’année, alors que la santé et la technologie affichent des performances même légèrement positives sur l’ensemble des quatre premiers mois. »

 

Les autorités monétaires européennes ont assoupli les conditions d’accès aux liquidités des banques

Après avoir pris des mesures expansives sans précédent au cours du mois de mars, la Réserve fédérale américaine a annoncé quelques mesures additionnelles en avril, comme l’inclusion d’obligations high-yield dans le programme d’achat d’actifs et l’extension des facilités de crédits aux petites municipalités, exclues jusque-là. En Europe, la Banque centrale a laissé inchangé le volume du programme d’achat d’actifs, précisant toutefois qu’elle n’hésiterait pas, si nécessaire, à l’augmenter. « Les autorités monétaires européennes ont cependant assoupli les conditions d’accès aux liquidités des banques, en réduisant les taux d’intérêt chargés dans le cadre des opérations de refinancement à plus long terme », conclut Guy Wagner.

Guy Wagner, Chief Investment Officer 

D’origine d’une famille d’entrepreneurs au Luxembourg et licencié en Sciences Économiques de l'Université Libre de Bruxelles, Guy a rejoint la Banque de Luxembourg en 1986, où il fut successivement responsable des départements Analyse Financière et Asset Management. Il devient ensuite Administrateur-Directeur de BLI - Banque de Luxembourg Investments, société de gestion nouvellement créée en 2005.

Depuis juillet 2022, il se consacre exclusivement à son rôle de Chief Investment Officer, à la gestion des portefeuilles et à la direction de l’équipe en charge de la gestion des différents fonds.

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