BL-Global Flexible EUR : Performance depuis le début de l'année
Depuis le début de l'année, la performance de BL-Global Flexible est décevante. J'en ai brièvement esquissé les raisons dans mon article du 24 janvier, mais il m'a paru utile de revenir une deuxième fois sur lesfacteurs à l'origine de cette évolution.
Everyone should be made aware of the insanity of it all, and that preserving their capital and growing it slowly and prudently is a totally appropriate strategy for this radical money easing environment. This type of policy breeds speculative and dubious rallies, but what they inevitably trigger are boom-bust cycles such as the ones we saw in 1999-2002, 2006-2009, and the current one we are in today. This is no time for short memories.
(David A. Rosenberg, Chief Economist & Strategist, Gluskin Sheff)
BL-Global Flexible se caractérise par une gestion de conviction. Par définition, une telle gestion se veut active, indépendante des indices de référence et basée sur nos convictions fondamentales et sur notre analyse de la situation économique et financière. Idéalement, nos convictions devraient toujours nous amener à ne prendre que de « bonnes » décisions, mais nous savons par expérience que tel ne sera pas le cas. A court terme notamment, les fluctuations des marchés peuvent aller dans le sens opposé de nos vues. (A noter que nous ne sommes pas les seuls à connaître une telle situation. Une étude de la société de gestion Tweedy, Browne montre que tous les gestionnaires qui, sur le long terme, ont largement battu leur indice de référence ont connu de nombreuses années où ils sous-performaient. Les années où ils sous-performaient furent généralement marquées par des marchés fortement haussiers où la prudence était pénalisée.)
Ceci étant dit, parmi les éléments qui pénalisent actuellement le BL-Global Flexible (et, d'une manière générale, les fonds de la Banque de Luxembourg) on peut noter :
- BL-Global Flexible n'investit pas dans les valeurs bancaires ou dans les compagnies d'assurance des pays industrialisés. Or, depuis le début de l'année, ce sont ces secteurs qui ont enregistré la plus forte progression en Europe. A l'autre extrême, les secteurs plus défensifs, dans lesquels le fonds a tendance à investir, sont à la traîne ;
- Dans un tel contexte, la stratégie du fonds de couvrir une partie de son exposition actions à travers la vente de futures sur indices boursiers exerce un effet négatif supplémentaire sur sa performance ;
- Les marchés boursiers des pays émergents sous-performent depuis quelques semaines à cause de l'apparition de pressions inflationnistes. Ceci ne réduit cependant en rien leur attrait à moyen et long terme ;
- L'euro, la monnaie de référence du fonds, s'est apprécié par rapport à la plupart des autres monnaies. BL-Global Flexible ne détient que quelque 40 % de ses actifs en euro ;
- La pondération de la partie obligataire avait été fortement réduite au cours du troisième trimestre 2010 de sorte que la remontée des taux depuis septembre ne pénalise pas trop le fonds. Avec quelque 10 % investis en obligations, elle a néanmoins exercé un effet négatif.
Une mauvaise performance d'un fonds en janvier est particulièrement désagréable dans une branche où il est coutume de présenter la performance d'un fonds depuis le début de l'année. Nous pensons cependant que les éléments qui ont pesé sur la performance de nos fonds sont temporaires. Ils sont notamment liés à la perception des investisseurs que l'économie mondiale est sur la voie d'une solide reprise durable et que la crise européenne est en voie de résolution, deux avis que nous ne partageons pas. Nous prévoyons dès lors de poursuivre notre stratégie d'investissement actuelle et de ne pas effectuer de changements majeurs dans la composition du portefeuille de BL-Global Flexible.