Luxembourg
16, boulevard Royal – L-2449 Luxembourg
 
Lundi au vendredi
8h00 à 17h00

Bien que les statistiques économiques publiées continuent de confirmer la thèse du ralentissement de la conjoncture mondiale, une récession ne semble pas pour autant imminente dans la plupart des pays. Ceci est l’opinion de Guy Wagner, chief investment officer de BLI - Banque de Luxembourg Investments, et son équipe, dans leur analyse mensuelle, les ‘Highlights’.

Aux Etats-Unis, le marché de l’emploi demeure robuste, les créations d’emploi ayant été particulièrement fortes en janvier malgré la fermeture partielle du gouvernement. En Europe, le ralentissement est plus explicite, « le PIB de la zone euro ayant augmenté de seulement 0,2% en glissement trimestriel au cours des trois derniers mois de l’année passée, le rythme le plus lent depuis quatre ans », indique Guy Wagner, chief investment officer et administrateur-directeur de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments. « La croissance japonaise demeure fortement tributaire de l’issue du conflit sino-américain, décourageant les dépenses d’investissement de la Chine et, par conséquent, la demande de biens d’équipement fabriqués au Japon. » En Chine, les autorités publiques réagissent au ralentissement économique par des mesures de stimulation d’ordre monétaire et fiscal susceptibles d’avoir un impact favorable sur la croissance vers le milieu de l’année.  

Les Etats-Unis et l’Europe gardent leur politique monétaire inchangée

Conformément aux attentes, la Réserve fédérale américaine a laissé inchangés ses taux d'intérêt à l'issue de la première réunion du comité monétaire cette année, la borne supérieure du taux des fonds fédéraux restant à 2,5%. « Les autorités monétaires ont toutefois modifié le message sur leurs intentions futures, indiquant qu'elles se montreraient dorénavant patiente pour relever leurs taux d'intérêt, alors que précédemment, elles avaient affirmé leur volonté de garder en place la trajectoire haussière », souligne l’économiste luxembourgeois. Comme justification, le président Jerome Powell a cité les multiples contre-courants conjoncturels tels que le ralentissement des économies chinoise et européenne, les incertitudes entourant le Brexit, la guerre commerciale avec la Chine et la fermeture partielle du gouvernement américain. En Europe, le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne n’a apporté aucun changement à sa politique monétaire lors de la première réunion de l’année.

Les marchés boursiers ont fortement rebondi en janvier

Après la correction importante en décembre, les marchés boursiers ont fortement rebondi en janvier. Ainsi, les indices principaux ont tous enregistré des performances largement positives. « Au niveau sectoriel, le rebond a également été assez homogène, le meilleur secteur ayant été celui de l’énergie, alors que même celui des services publics, la lanterne rouge, s’est considérablement redressé. »

Les rendements des emprunts d’Etat poursuivant leur tendance baissière

En janvier, le rebond important des marchés boursiers n’a pas entraîné un retournement de situation sur les marchés obligataires, les rendements des emprunts d’Etat poursuivant leur tendance baissière. Ainsi, le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans a légèrement reculé, alors que les taux de référence à 10 ans dans la zone euro se sont même davantage détendus. « Les perspectives de ralentissement économique et de réduction supplémentaire des pressions inflationnistes maintiennent les taux longs à de faibles niveaux », conclut Guy Wagner.

Abonnez-vous
à notre newsletter
E-Mail