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Aux États-Unis, les signes de décélération proviennent principalement des investissements des entreprises alors que la consommation des ménages continue à progresser. Dans la zone euro, la situation dans le secteur manufacturier s’est encore détériorée, la production industrielle en Allemagne ayant été particulièrement faible. Ceci est le constat de Guy Wagner, chief investment officer de BLI - Banque de Luxembourg Investments, et son équipe, dans leur analyse mensuelle, les « Highlights ».

Bien que l’activité demeure nettement plus robuste dans les services, son rythme de progression a nettement ralenti au mois de septembre. Au Japon, la faiblesse du commerce extérieur pèse sur le niveau des investissements, les entreprises hésitant à augmenter leurs capacités de production. En Chine, les mesures de relance des autorités publiques demeurent relativement contenues, le gouvernement de Pékin ne semblant pas prêt à générer une forte accélération de la croissance au prix d’une augmentation supplémentaire de l’endettement.

Les taux d’inflation évoluent peu pour l’instant, demeurant à des niveaux contenus dans pratiquement toutes les régions. Aux États-Unis, le taux d’inflation global a reculé de 1,8 % à 1,7 % au mois d’août; hors énergie et alimentation, la hausse des prix est passée de 2,2 % à 2,4 %. Le déflateur des dépenses de consommation hors énergie et alimentation, qui constitue l’indicateur de prix préféré de la Réserve fédérale, a légèrement augmenté de 1,7 % à 1,8 %. Dans la zone euro, le taux d’inflation global au mois de septembre a baissé de 1 % à 0,9 %, un niveau largement inférieur à l'objectif de 2,0 % de la Banque centrale européenne. Hors énergie et alimentation, l’inflation a augmenté de 0,9 % à 1 %.

Conformément aux attentes, la Réserve fédérale américaine a réduit son principal taux directeur de 25 points de base pour la deuxième fois endéans 2 mois, ramenant le taux des fonds fédéraux entre 1,75 % et 2,00 %. Lors de la conférence de presse, son président Jerome Powell fut relativement vague concernant les intentions futures du Comité monétaire, déclarant que des baisses supplémentaires de taux seraient nécessaires si l’économie donnait des signes majeurs de faiblesse, mais qu’il n’en percevait pas dans l’immédiat. En Europe, le président de la Banque centrale Mario Draghi a annoncé lors de l’avant-dernière réunion avant la fin de son mandat de nombreuses mesures d’assouplissement monétaire. Ainsi, il a réduit le taux de rémunération des dépôts auprès de la BCE de -0,4 % à -0,5 % et réactivé les rachats de dette publique et privée à hauteur de 20 milliards d’euros par mois à partir du premier novembre, sans date de fin prévue. Les mesures annoncées par Mario Draghi n’ont pas fait l’unanimité au sein du Conseil des gouverneurs, les représentants allemands, français et néerlandais, notamment, les jugeant excessives au regard des conditions économiques actuelles.

Après le recul important des rendements à échéance sur les marchés obligataires au cours des huit premiers mois de l’année, ces derniers se sont légèrement resserrés en septembre. Aux États-Unis, le rendement du bon du trésor à 10 ans a augmenté de 17 points de base, passant de 1,50 % à 1,67 % au cours du mois. Dans la zone euro, le rendement de l’emprunt d’État à 10 ans est passé de -0,70 % à -0,57 % en Allemagne, de -0,41 % à -0,28 % en France, de 0,10 % à 0,14 % en Espagne et de 1,00 % à 0,82 % en Italie.

Après la faiblesse au cours de la première moitié du mois d’août, les marchés boursiers ont retrouvé leur tendance haussière de début d’année. Ainsi, l’indice MSCI All Country World Index Net Total Return exprimé en euros a augmenté de 3,1 % au mois de septembre, ramenant la performance depuis le début d’année à +21,8 %. Sur le mois écoulé, le S&P 500 a progressé de 1,7 % (en USD), le Stoxx Europe 600 de 3,6 % (en EUR), le Topix au Japon de 5,0 % (en JPY) et le MSCI Emerging Markets de 2,9 % (en USD). Malgré le ralentissement de l’économie mondiale, le rebond du mois de septembre a été mené par les valeurs financières et cycliques alors que les secteurs défensifs (comme la consommation de base et la santé) se sont retrouvés en bas du classement.

La faiblesse de l’euro par rapport au dollar s’est poursuivie au mois de septembre, le taux de change euro dollar passant de 1,10 à 1,09 au cours du mois. La conjoncture plus robuste aux États-Unis, les nombreuses incertitudes géopolitiques et les mesures additionnelles d’expansion monétaire dans la zone euro soutiennent le billet vert.

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